Osons nos rêves...
- Virginie Augustine
- 20 déc. 2023
- 7 min de lecture
"Il n'existe pas de rêve fou.
Seulement des fous qui ne tentent pas de réaliser leur rêve."
~ G. Sinoué
Cher Toi,
Ca fait quelques années que j'ai mis de côté nos échanges épistolaires. Bien trop longtemps à ton goût, Toi qui lisais avec délectation mes tribulations. Moult fois, presque à chaque idée qui me traverse (et Dieu seul sait combien ça fuse dans ma tête), je me dis que je devrais te l'écrire, te le partager car ça peut t'en donner à toi aussi ; sans oublier que convier une étincelle de magie nous invite à déclencher ce pti truc en plus qui permet d'oser, de s'autoriser et surtout d'y aller !
Alors, alors...
Me revoilà !
Avec plume et (sans) tracas.
Par où commencer, sans perdre la tête ni la boule ?
Par un sujet qui me tenait à coeur depuis des lustres et que j'ai finalement osé il y a tout juste deux mois. Moi et mes histoires de gestion des priorités qui ne collent pas forcément avec les agendas du quidam et des bons gestionnaires ayant cette précision de l'horlogerie suisse...
Tu te souviens qu'enfant, j'étais dans mon monde, celui d'une enfant sage et timide, qui ne faisait ni bruit, ni vague, qui laissait libre cours à son imaginaire, appréciait déjà plus que tout lire, rêver et dessiner. Mais qui taisait beaucoup voire presque tout de ce qui la constituait dans son essence car c'était un petit oiseau particulier. Son refuge ? La création sous toutes ses formes pour se protéger d'un quotidien pas toujours amusant.
Est-ce ma prédisposition à me sortir de l'ordinaire qui ne me sied point, à ces capacités qui font que je vois souvent plus aisément plus loin que le bout de mon nez sans forcément trouver ce qui est sous mon nez ? Va savoir. Il n'empêche que j'ai une aisance innée à me couper de tout ce qui encombre inutilement ou nocivement pour trouver refuge dans cette bulle créatrice, hautement régénératrice. Sauf que...
Avec toujours un peu d'avance sur les bêtises, je me coupais du monde 6 mois avant qu'un vilain Coco s'abatte sur cette planète et fasse montre de son lot d'élucubrations étatiques, parfois hautement nocives pour une majorité d'humains. D'un grand écart, l'autre... Le peu d'énergie qui me restait, je le partageais avec mes consultants en taisant là encore beaucoup car il m'était impossible de partager certaines données, bien trop délirantes pour qui n'était pas préparé. Sauf que...
A force de taire, de ne pas dire, de vouloir préserver autrui de lui-même et des autres, je mutais de nouveau en poisson lune, à trop gonfler d'être gonflée, à observer tout un tas de dérives dans nombre de coins du Monde tout autant que dans le secteur de mon activité, en visualisant toutes les difficultés et problèmes que ces trop nombreuses divagations allaient créer. Sauf que...
Tout n'est pas bon à dévoiler trop en avance, ni à dire à qui ne veut pas entendre ni écouter.
Eternel dilemne dans lequel je nage depuis ma plus tendre enfance.
Et là, mon "Pti Moi" a ressurgi avec son grand dada créatif.
Entre autres extravagances, l'an passé, j'ai fait un saut à Jaïpur durant deux semaines qui m'ont semblée être les plus longues de mon existence tant je n'y étais pas dans les bonnes conditions. Rien ne collait, tout allait de travers voire à l'envers. 10 jours avant de décoller, j'ai même voulu tout annuler au point de m'asseoir sur l'intégralité des sommes versées. Sauf que...
Je m'étais engagée à confier mon appart à un couple d'amis, le temps de leur déménagement. Le fameux "comment vais-je faire ?" de ma chère amie qui me connait si bien, a eu raison de mon possible coup de tête et j'y suis allée en me disant (encore une fois) que "j'avais sûrement dû mal capter le message délivré par mes antennes paraboliques", un peu beaucoup la mort dans l'âme, je dois bien l'avouer. Ce fut épique et point du tout à mon goût. Pire, c'eut le don de me revérouiller créativement et humainement parlant alors même que j'y allais pour l'exact opposé ! Sauf que...
Même si je n'ai pas encore décodé tout le pourquoi du comment il m'a fallu aller jusqu'en Inde, sachant que le temps humain n'est pas le temps céleste, je sens que les pièces du puzzle finiront bien par s'assembler et m'éclairer, le moment venu. En attendant, j'ai muri, j'ai (un peu) grandi et je me suis permis de faire rejaillir quelque chose (qui me manque depuis mes débuts d'adulte indépendante et m'accompagnait dès ma plus tendre enfance) ici et maintenant, dans ma vie parisienne.
J'ai osé détourner un "non possible" qui durait et perdurait depuis trop longtemps pour m'offrir une pièce en plus mais... juchée sur roulettes ! Somme toute, à ma mesure.
Que m'importe que tout le monde parte à date fixe, en même temps que tous les autres, ceci n'a jamais été ma tasse de thé. Mieux, je me suis toujours sentie bien plus à mon aise, en décalage. Tant et si bien qu'à la fin du printemps, je me suis décidée et une nouvelle marotte en tête, je me suis promis de reprendre mes gammes de gribouilleuse durant l'été, déambuler dans les musées et apprécier le voyage sous un autre aspect : plus immobile en tant que terrienne et sans limite spirituelle.
J'ai passé commande à mes pti copains d'En-Haut pour m'assurer que je n'étais pas en délire total et ai osé faire rejaillir mes plaisirs d'enfant, dans mon liliputien nid parisien. Gageure s'il en est une et de taille.
Et là, je te sens t'interroger "mais où veut-elle donc en venir ?" ou encore, "elle me fatigue avec ses circonvolutions sans fin". Il fallait bien te remettre dans l'ambiance de la quadrature du cercle qui se niche régulièrement dans ma cervelle... Toute littéraire que je suis !
Cher Toi, le moment est venu de te dévoiler ma dernière folie de taille pour laisser jaillir tout un tas de petits gribouillis qui devraient m'amuser au moins quelques décennies. Figure-toi que j'ai dégôté une magnifique petite entreprise familiale normande qui donne vie à de superbes merveilles et mieux, qui prône le sur-mesure ! Comment diable pouvais-je y résister ? Impossible.

Tu sais comment mes neurones s'agitent soudainement lorsque les synapses m'électrisent. Et voilà ! Feu d'artifices neuronal !! Ma machine à folies était lancée, amorcée. Pour donner corps à l'un de mes rêves, il m'a fallu être très, très, très raisonnable durant quelques mois (ce qui n'est pas tout-à-fait ma nature première, j'en conviens). Puis quelques jours avant mon anniversaire, j'ai osé !
Alors que ma "révolution solaire" se rapprochait, l'envie de révolutionner une part de mon quotidien s'intensifiait. Ce bon matin du 18 octobre, j'ai finalement osé rappeler Chloé que j'avais initialement contacté au printemps dernier, histoire d'avoir une petite idée du champ des possibles si je leur confiais mes souhaits et envies à monter sur roulettes.
Sans avoir besoin de prendre de mesures et sans commune mesure, j'apprécie toujours autant le sur-mesure. Pourquoi ?
Pour le plaisir intense qui consiste à donner corps et vie à certaines de ces envies qui les premières fois qu'elles viennent toquer au carreau interne de ce mental en ébullition, paraissent souvent hors de propos et parfois hors de portée.
Pour la passion que ça suggère que de s'ouvrir une nouvelle porte digne de rencontres, de partages et d'aventures ; notamment celles de confier un projet à des spécialistes passionnés qui mettront tout en oeuvre pour concrétiser ce rêve du moment. Car au fond de moi lorsque j'actionne ce fameux bouton invisible, même si au début, je me dis que j'ai encore appuyé sur le mode déraison, chaque envie sur mesure à laquelle j'ai cédé me comble toujours, même après quelques décennies pour certaines et font encore sensation malgré les saisons car ces idées-là ne se démodent pas. Elles sont à l'abri du temps.
Pour la joie de la concrétisation d'un rêve, petit ou grand, de s'autoriser à dire OUI au plus profond de soi en valorisant le travail, le savoir-faire et l'excellence de nos artisans d'art. Ceci contribue également à l'essence de la magnificence de cette mise en forme et en corps dudit songe grâce aux mains d'or de Romain, passionnées elles aussi par les richesses simples et naturelles qui une fois façonnées, deviennent de véritables splendeurs.
Pour l'intensité que procurent ces matières brutes qui deviennent des matériaux nobles.
Pour le délice de l'unique.
Alors, oui, mille fois oui : j'ai succombé à mes folles envies en faisant concevoir cet objet de bois clair, si doux au toucher, si robuste et ample pour accueillir tout mon barda de Diva Tralala des calames, pinceaux, ors et plumes ! Et comme il me faut voir plus loin que le bout de mon nez, j'ai même osé m'inspirer des deux grands modèles phare de la maison Auboi pour y adjoindre une partie "fée des aiguilles" encore très endormie chez moi mais qui devrait sûrement se divertir sous peu.
As-tu suivi les grandes lignes de mon aussi dense qu'intense et immense cadeau réceptionné bien avant la saison du sapin ?
J'ai enfin reçu mon Atelier d'Art sur roulettes, à peine un mois après avoir passé commande ! Avec une petite remise - exceptionnelle - en guise de Noël avant l'heure !! Si ce n'est pas fantastique...
Ce meuble d'art, je le perçois presque comme un cabinet de curiosités ; plus précisément, il réunit l'essentiel de ce qui se devait d'être "mon cabinet de créativités". Avec ses tiroirs à thème qui des pinceaux, des plumes, des calames ou des couleurs (encres, pastels, pigments, aquarelles), des matières puissantes commes ces gemmes à monter en sautoir et ces feuilles d'or prêtes à enluminer, des papiers et supports variés sans oublier une petite place aux tissus et broderies. L'essentiel des activités se dévoilent au fil des ouvertures de tiroirs et mieux, en surélevant la table centrale en chevalet sans omettre de coulisser les tablettes, d'un côté et de l'autre. Ce meuble recèle de magie pour qui ouvre les yeux et accède en son coeur... Il me susurre même de déployer de nouvelles ailes, à l'image de ses tablettes collatérales. Un rêve devenu réalité.
J'espère que cet osé-ci t'aura donné, Cher Toi, l'envie de succomber à un de tes rêves enfouis.
Surtout que c'est de saison... Miracle(s) de Noël qui n'attende(nt) qu'à entrer en scène !
Il est vrai qu'il m'a fallu du temps pour donner vie à ce grand rêve là car la vie m'a fait faire nombre de sauts et volte-face ; que fort heureusement, on ne réalise pas tous ses rêves et souhaits d'un coup, sinon nous en perdrions toutes ces subtiles saveurs pour qui s'en délecte au fur et à mesure.
La largesse de ce remarquable présent m'a aussi mise en pause afin de l'observer, le détailler, l'intégrer dans tous les possibles qu'il va bientôt m'offrir. La petite fille doit avouer que ce grand joujou l'a un peu impressionnée. D'où ce temps nécessaire pour l'accueillir dignement et t'en livrer les contours.
Anedocte qui te ravira : c'est grâce aux clics de réseaux sociaux (il peut parfois y surgir de l'excellence) que j'ai découvert Auboi et quelques jours après avoir passé commande, n'ai-je pas appris que cette belle maison était le fournisseur du Musée du Louvre ! L'excellence te dis-je, même dans mes folles bêtises !!!
Figure-toi, Cher Toi, que cet admirable compagnon à roulettes me sert aussi de bureau pour t'écrire toute cette aventure. Autant te confier que je m'y sens fort aise puisque je t'en ai conté presque sous toutes les coutures...
Sur ce, puisse Noël te combler de bien doux miracles
Et je te promets de revenir plus régulièrement
Te partager mes aventures en tous genres
Tendrement,
Ta Lune
Site de l'ébéniste créateur : www.auboi.com
































Je vous attendais avec impatience.
vous lire est une féerie de couleurs , de sourires , de poésie. Merci d’avoir osé.. 🙏🙌🏼